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j.jacques.delfour@ac-toulouse.fr |
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Les indications données ont été
aimablement fournies par la rédaction de la revue elle-même.
Dernier numéro: "L’obscène, acte ou
image?", le numéro 15 de La Voix du Regard (automne 2002)
Appel à texte pour le numéro 16: Croire
et faire croire , janvier 2003
Contacts.
LA
VOIX DU REGARD
11 rue Henri MARTIN
94200 Ivry-sur-Seine
Tel /Fax:
01-46-70-88-69.
Contact: Jocelyn Maixent
(rédacteur en chef), Julien Nelva
ou Hugues
Marchal.
Sommaires des derniers numéros :
N° 9, Voyages au centre de la
chair, 1996.
N° 10: Aux frontières du
virtuel, 1997.
N° 11: Commencer/ finir,
1998.
N° 12: L'image de soi,
printemps 1999.
N° 13: Les méchants,
automne 2001.
N° 14: De
l’économie à l’œuvre, automne 2001
N° 15: L'obscène: acte ou
image? Automne 2002
La Voix du regard, n° 15
L’obscène, acte ou image?
Editorial
Réversibilité
L’écran se fait rouge sombre. Le regard, happé, plonge dans la longue perspective d’un couloir sans fenêtre. Univers souterrain, nocturne. L’enfermement de ces quatre longs murs figure un étouffement peu supportable. La caméra, auparavant secouée de soubresauts multiples, se cale au sol, comme laissée là, comme abandonnée par son mentor. Celui qui fait de l’image le reflet d’une subjectivité, d’un angle, d’une mise en scène, déserte l’espace ; sans lui, le regard cinématographique laisse place à l’œil d’une caméra de surveillance. Posé là, l’œil fixe pendant près de dix minutes une insoutenable scène de viol.
Ce couloir, c’est celui qui hante la mémoire de tous les spectateurs du dernier film de Gaspar Noë. Irréversible constitue à sa manière une œuvre expérimentale sur l’obscénité ; expérimentale non seulement dans sa forme, mais dans le contrat qu’elle impose au spectateur.
Le film s’ouvre sur une première scène d’une violence indescriptible. Deux personnages recherchent « le Ténia », figure sombre dont nous ne savons rien, pas plus que nous ne savons les raisons de cette poursuite sauvage. Pendant dix minutes, la caméra convulsive, haletante à la limite du malaise, colle à cette quête hallucinée au terme de laquelle, en état de choc, nous assistons à la destruction totale d’un visage sous les coups répétés d’un extincteur. Rien ne nous est épargné : le sang, les yeux qui sous les chocs successifs sortent de leurs orbites, le broiement du nez, des joues meurtries, la tranformation lente de ce visage en une bouillie informe.
Le sentiment d’obscénité prend ses racines dans l’absence de raison, dans la béance d’une question ouverte ; la gratuité totale de cette violence extrême laisse entrevoir l’hypothèse d’une complaisance, d’un plaisir de choquer, d’un goût malsain pour un esthétisme théâtralisé de l’obscène. Ici, l’horreur soutient la belle image ; l’explosion obscène de cette première séquence demeure injustifiable. Puis, la suite du film fait peu à peu comprendre au spectateur que l’ordre du récit est inhabituel, que l’ordre des scènes est inversé. Noë choisit ainsi de remonter la chaîne des causes, et c’est dans la fameuse séquence du viol que l’explosion inaugurale trouvera son explication. L’atroce meurtre, c’est la folle vengeance d’un homme contre le violeur de sa compagne.
Gaspar Noë situe le spectateur au cœur d’une ambiguïté riche en questionnements. Etrangement, le déploiement rétrospectif des causes réduit le sentiment d’obscénité initial, lié au choc de la gratuité, en nous faisant concevoir l’appétit de vengeance. Mais, dans le même temps, cette dernière apparaît clairement sous les traits d’une impasse aveugle : le visage broyé n’est pas celui du « Ténia » mais d’un de ses comparses, totalement étranger au viol, victime d’une pulsion animale. Terrible erreur de jugement, qui prend le spectateur au piège d’une légitimation de la violence par une autre violence. Loin de justifier la loi du talion, Noë met en question le fait que l’ignoble, mis en perspective dans une chaîne causale, dans un ordre intellectuel et moral, puisse être fondé en raison. En somme, son film s’apparente à une mise à l’épreuve du spectateur à travers une expérimentation de l’obscène qui a pour résultat de nous plonger au cœur des ambiguïtés de cette notion fuyante.
Irréversible a cette vertu rare de mettre en lumière, grâce à ce coup de force narratif, la réversibilité, autrement dit la relativité de l’obscène : tout à la fois l’évaluation subjective de son poids moral et la diversité contextuelle de ses occurrences. Où l’on voit que le sentiment de l’obscénité est intimement lié à la facture du récit ou de l’œuvre : il y a dans le film de Gaspar Noë une dimension « poïétique » de l’obscénité que ce nouveau numéro de La Voix du regard place au cœur de sa réflexion. C’est la fabrique de l’œuvre qui fait ou non l’obscénité ; c’est la manière de façonner, de diriger le regard qui rend une image ou un mot obscènes.
En ouverture de ce numéro, le lecteur retrouvera quelques icônes balisées de l’obscénité : l’œil de Georges Bataille, la Lolita de Nabokov, le nu fétiche et ses blasons. Car c’est avant tout du corps qu’il s’agit : la seconde section de ce numéro s’attache à montrer que les mises en scène de l’organique constituent la matière première de l’obscénité. Ce rapport consubstantiel du corps à l’image nous permet au passage de nous interroger sur la pornographie ; deux entretiens, l’un avec Ovidie, l’autre avec Bertrand Bonello, offrent une distinction nette entre obscénité et pornographie, deux termes abusivement confondus. Dégager la spécificité de l’obscène nous conduit à plonger au cœur de sa relativité, sur laquelle insiste Serge Tisseron dans l’entretien qu’il nous a accordé, tout en faisant ressortir l’un des seuls critères permettant de fixer l’identité de l’obscène : son incapacité à se métaphoriser. Où l’on voit l’importance du contexte dans le sentiment créé chez le regardant par l’artiste, à partir du corps-matière : grâce au gros plan notamment, les cinéastes dirigent le regard vers l’obscénité, un peu comme Hitchkock avouait faire dans Psychose « de la direction de spectateur ». L’obscène constitue donc avant tout un acte d’auteur. Il fait signe au plein sens du terme et demeure intimement lié à la création même. L’avant-dernière section de ce numéro montre comment l’artiste s’affranchit peu à peu de l’obscénité en tant que thème pour en faire un geste, un manifeste, plus qu’une image. D’où, dans ce numéro, quelques œuvres originales qui font l’obscène plus qu’elles ne le commentent : en lisant l’acharnement au combat de Tyrsoh et Myrta sous la plume de Xavier Malbreil, l’écriture convulsive d’un extrait d’Antonin Artaud inédit en revue, en regardant les « reconstitutions » sanglantes de Sygrid Guillemot-Thach, le lecteur fera l’expérience de l’obscène.
Mais il apparaît clairement, au fil de ce numéro, que l’obscène, à force de relativité, peut en venir à se banaliser ; il ne fait plus peur à personne, au point qu’Estelle Artus, dans un texte piétinant quelques solides préjugés, estime que la notion a beaucoup perdu de son sens et a même déserté le champ de l’art. Se fait ainsi jour une étonnante, voire inquiétante légèreté de l’obscénité, qui désengage finalement le spectateur en faisant de l’ignoble un constituant omniprésent de son paysage, voire l’objet de mascarades et de parodies. C’est à ce titre que l’acte redevient image et peut verser dans une certaine complaisance. A vouloir éviter à toute force le discours moralisateur, on s’interdit peut-être tout bonnement l’exercice du jugement moral, qui en l’espèce n’a pourtant rien d’illégitime en ceci qu’il permet de prendre en compte la puissance contemporaine de diffusion des images : dès lors qu’elle croise l’industrie du spectacle, la posture obscène suscite des instincts trop ambigus pour ne pas faire question. L’invasion souvent gratuite de l’espace public par les images et les messages obscènes pose plus que jamais le problème de la responsabilité éditoriale, tant il est vrai que l’usage même de l’obscène dans l’espace public constitue l’obscène lui-même. La représentation obscène du monde ne participe-t-elle pas à une « obscénisation » de ce monde ? Ne joue-t-on pas aujourd’hui de l’ignoble comme on offrait naguère au peuple du pain et des jeux ? La vraie obscénité contemporaine est peut-être plus immatérielle et moins saisissable qu’il y paraît, désertant la scène de la représentation pour prendre place dans ses coulisses.
Jocelyn MAIXENT
Directeur de la rédaction
SOMMAIRE (272 p.)
Editorial: "Réversibilités"
Emblèmes et
fétiches
- L’éclat des
corps: le nu au cinéma, Jérôme Soulès.
- Georges Bataille, l’obscène et l’obsédant, Agathe
Simon.
- Le corps exposé.
L’obscénité dans l’œuvre de J.-K Huysmans, Laurence Decroocq.
- Lolita et Ada ou l’Ardeur: l’immoral et l’amoral,
Fabrice Humbert.
Mises en scène de
l’organique
- Mystique de
la matière. Francis Ponge face aux Otages de Fautrier, Charlotte
Thoraval.
- Scènes obscènes ou le
raffinement fin-de-siècle de l’obscène, Sandrine Bazile.
- Reconstitutions. Photographies de Sygrid
Guillemot-Thach.
- L’obscénité et
la scène: le théâtre de Werner Schwab, Geneviève Jolly.
- Du corps abject à une métaphysique de l’obscène:
l’œuvre de Harry Crews, Maxime Lachaud.
- Quand la voix se fait obscène, Hélène
Singer.
- Le déplacement du sujet.
Note sur David Nebreda, Anna Guillo
- "J’espère que mon travail sera toujours
innocent", entretien avec David Nebreda.
Obscène et
pornographie
- "La
pornographie sans obscène, c’est triste", entretien avec Ovidie
- J’ai surfé sur Annie, j’ai vu son utérus (Annie
Sprinkle), Marc Bruimaud.
- "Le
seul véritable pornographe, c’est le spectateur", entretien avec Bertrand
Bonello
Regard et
contextes
- Réflexions sur
l’obscénité; de l’étymologie au silence, Thierry Tremblay.
- "L’obscène est une machine de guerre contre la
métaphore", entretien avec Serge Tisseron
- Ballad au cœur de l’obscène: Nan Goldin ou
l’obscénité du regard, Gabrielle Marioni.
- Au sortir de l’obscène, Estelle Artus.
- Le gros plan et l’obscène, Ange-Henri
Pieraggi.
L’obscène, une
énergie
- Tyrsoh et Myrtha,
nouvelle, Xavier Malbreil.
-
L’innocente obscénité des corps dans la Trilogie de la vie de Pier Paolo
Pasolini, Gérild Fuchs.
-
L’obscénité: force d’émergence dans l’art contemporain, Véronique d’Auzac de
Lamartinie.
- Triptyque, Véronique
Dimicoli.
- Journiac, la fête du
sang, Sophie Gayet.
- "Etre Christ
n’est pas être Jésus Christ" (extrait), Antonin Artaud.
Banalisations et
parodies
- Entrez!,
Photographies de Namu (Na Rae Hong et Sylvain Joyon).
- Du pain, des jeux, des médias et de l’obscène, à
propos de Rollerball, Jocelyn Maixent et Ghislain Deslandes.
- Ecrans, mascarades et hybridations
photographiques : pour une esthétique de l’obscène?, Yannick Vigouroux.
- Le crime commence avec l’image
(réflexion sur les attentats du 11 septembre 2001), Jean-Jacques Delfour.
- "Pouf", Anne-Valérie Gasc.
- L’esthétique du bouton de fesse: du
Dogme à Loft Story, Philippe Ortoli.
- Le nu artistique a-t-il évolué vers la
représentation obscène?, Didier Valhère.
HORS SUJET
Cinéma
- En être, ou pas (L’emploi du temps de Laurent
Cantet), Philippe Huneman.
- Le
ruban de Möbius (note sur Mulholland Drive), Christèle Couleau.
Arts plastiques
- Le malentendu entre l’objet et le document: une
histoire fictive, Vangelis Athanassopoulos.
Médias
- La Beauté du diable, l’esthétique du IIIème Reich
dans la mobilisation parisienne pour les Jeux olympiques de 2008, Alain
Deneault.
Création littéraire
- Aria, Amaury Da Cunha.
- Poèmes, Emmanuel Damon.
La Voix du regard, n° 14
De l’économie à l’œuvre
Sous quelles conditions et pour quel profit peut-on proposer une analyse
esthétique des représentations de l’économie? Le dossier aborde l’économie comme
un mode de production symbolique propre et s’interroge sur les figures qu’elle
construit et qu’elle cherche à contrôler en tant qu’activité autonome (rapports
d’entreprises, graphiques, structures, personae des dirigeants, etc.). Mais
l’économie est aussi une contrainte à laquelle n’échappe pas la production
artistique ou littéraire, qui au contraire la thématise et à son tour tente de
garder le contrôle sur ses conditions d’exercice auteur contre auteur,
pouvoir contre pouvoir. Concurrence ou fusion, les deux champs peuvent-ils se
retrouver dans l’univers multiple de la consommation et de ses objets, quand la
question du " tout est-il art? " rencontre celle du " tout se vend-il "?
Négocient-ils les termes de cette relation lorsque la création puise dans les
lieux modernes de l’économie de nouveaux thèmes et de nouveaux mythes? A moins
que les deux univers ne se séparent radicalement quand l’œuvre, se penchant sur
sa propre organisation, rappelle que la question de l’économie, parce qu’elle
nomme aussi la structure, dépasse largement les seuls enjeux de la valeur?
Arts, cinéma, littérature, musique, philosophie, télévision, civilisation
matérielle: 256 p., une trentaine d’articles, deux entretiens et plusieurs
interventions d’artistes.
Et hors-sujet, des critiques cinématographiques,
des créations littéraires et d’autres travaux visuels.
La revue fêtera l’événement le vendredi 5 octobre, à partir de 17 h, à la
Galerie Philippe Gelot (29, rue Saint Paul, 75 004 Paris M° Saint-Paul)
Au sommaire du numéro:
DOSSIER: DE L’ÉCONOMIE À L’OEUVRE
Icônes de l’économie
- Thalès en maillot devant le
Prisu, Hugues Marchal
- "Qui refuse l’économie refuse l’iconomie", entretien
avec Marie-Josée Mondzain, Anna Guillo
- Images du quotidien [les billets de
banque], Michel Dupré
- Glengarry Glen Ross ou l’autopsie de l’image modèle
de l’économie américaine, Carole Aurouet
- Sage comme une image de
président, Ghislain Deslandes
- Le diable dans la boîte (sur la série
Profit), Jean-Michel Oullion
- Quand l’image révèle l’action, Catherine
Bitoun et Corinne Maier
- Economie de l’information: les faux-monnayeurs du
savoir, Jocelyn Maixent
L’économie à l’œuvre
- Les "Avertissements" de
Daniel Buren: la menace du faux, Sophie Gayet
- Un cinéma pour penser
l’économie politique?, Laurent Creton
- La marginalité de Charlot: quelle
place pour le tramp dans la sphère économique?, Mariange Ramozzi-Doreau
-
Glaner avec Agnès Varda, Olivier Halévy
- Un art sans œuvres: interprètes,
fétiches et marijuana, Bastien Gallet
- Télévision et prostitution:
l’économie fantasmatique de la télévision, Jean-Jacques Delfour
Consommables
- Reliefs de supermarché, photographies
du désir et du dégoût, Yannick Vigouroux
- Quand l’utopie devient
marchandise, Vangelis Athanassopoulos
- La Maison-refuge: kit à consommer,
Katrin Gattinger
- Le monde enchanté des marchandises, entretien avec
Guillaume Paris, Hugues Marchal
- Texte sans titre, Xavier Malbreil
-
Photographies de Chrystel Garipuys
L’économie de l’oeuvre
- Grandeur et solitude d’une
économie cinématographique: Silver Lode d’Allan Dwan, Jean-Marie Samocki
-
L’accident dans la littérature romanesque libertine, ou peut-on échapper au
désir d’ordre et de livre?, J-M. Gaté
- Spéculateurs d’avenir (sauts
quantitatifs et qualitatifs dans les économies de science-fiction), Irène
Langlet et Richard Saint-Gelais
- La nouvelle relève-t-elle d’une écriture
économe?, Catherine Grall
- La Lettre, notes sur L’homme de la rue de Franck
Capra, Eric Rondepierre
- L’effort de la tristesse, économie narrative et
richesse sémantique dans Sous le sable de F. Ozon, Jocelyn Maixent
Les lieux de l’économie
- L’entreprise au miroir de
trois romans français, Marcel Marty
- Les mystères de la bourse selon la
littérature du XIXème siècle, Christophe Reffait
- Andreas Gursky, ou
l’élucidation des lieux de l’économie, Nathalie Delbard
- Photographies
d’Aude Tincelin (accompagnées d’un texte de présentation)
HORS SUJET
Cinéma
- La mort du couple, sur Eyes Wide Shut, Jérôme Soulès
- Selma
et l’ouïe, sur Dancer in the dark de Lars von Trier, Ange-Henri Pieraggi
-
Kingpin, le "chaînon manquant des frères Farelly, Marc Bruimaud
Création littéraire
- Architecture du mur, Philippe Boisnard
- Salut
les amoureux, Anne Coudreuse
- Olivier Domerg: "Le port à sec, l’aigalier et
autres redondances"
Galerie
o Victor Dolz, peintures
o Henric Giral, Dessins et résines
o Jean-Claude Palisse, photographies
o Julien Nelva, photographies
o
Ton Huijbers, photographies
o Jean-Paul Pain, photographies
Renseignements:
La Voix du Regard, 11 avenue Henri-Martin, 94 200
Ivry-Sur-Seine, Tél/Fax: 01 46 70 88 69, voixduregard@9online.fr
La
Voix du regard, n° 13
Automne 2000
DOSSIER : « LES MECHANTS
»
À L’ÉPREUVE DU MAL
Les méchants : un essaim de signes sans unité
? Jean-Jacques Delfour
Le
diable, probablement : note sur le Journal d'un Curé de campagne (Bresson),
Éric Rondepierre
« La volonté
méchante : un désir de destruction cosmique », entretien avec Denis
Duclos
Le poivre de la
terre, Ghislain Deslandes
L'amour du méchant, Touch of Evil d'Orson
Welles, Jérôme Soulès
L'œil
rédempteur, la figure du méchant chez Abel Ferrara, Philippe Ortoli
Tournier entre Mal et méchanceté, ou
le jeu de la malignité, Daniel Périer
L'Amérique dévisagée, sur L'Exorciste de William
Friedkin, Jean-Baptiste Thoret
L’imagerie sotériologique de La Liste de
Schindler, Jean-Jacques Delfour
La musique et le mal, Antoine Surin
Mauvais trips dans les comics,
Claire Magnac
Des méchants,
s'il y en a, Thierry Pech
LE MÉCHANT EN PERSONNES
« Notre consommation d’éradicateurs
devient industrielle », entretien avec Enki Bilal
La sorcière, une esthétique de la cruauté
féminine, Florence Gervais
L'empreinte du Mal (la figure du méchant dans
Face / Off de John Woo), Karel Thein
La route du Mal, à propos de Duel de Steven
Spielberg, Jean-Michel Oullion
Le sommeil de l'innocence, Macbeth dans
Macbeth, Franz Johansson
Roberto Zucco : le mythe de l'assassin
automatique dans le théâtre de Koltès, Philippe Boisnard
Le méchant, ou se donner un genre — Tartuffe de
Molière à Beaumarchais, Eloïse Lièvre
Entre l'esprit du Mal et le corps maléfique,
l'homme déshumanisé (le méchant chez John Carpenter), Eric Costeix
Le bandit Salvatore Giuliano,
Giacomo Licalzi
La gentillesse
en contre-ciel des méchants écrivains, Vincent de Swarte
PASSAGE À L’ACTE
« Je crois aux possibilités du style méchant
», entretien avec Jean Le Gac
États d'inimitié : le méchants dans les
caricatures de politique internationale, Fanny Marchal
Incapable, nouvelle de Christophe
Reffait
Click et châtiment,
Olivier Halévy et Hugues Marchal
« La méchanceté est une façon de démolir le
monde », entretien avec François Ozon
Vers une écriture gore : le cauchemar américain
de Bret Easton Ellis,Yannick Vigouroux
Cubes de glace et confettis, entretien avec
Bret Easton Ellis
Coupé au
montage (la Ligue), scénario pour un court métrage, Ollivier Pourriol
Les emplois-simulacre, Franck
Resplandy
« Cynisme »,
nouvelle d’Anne Coudreuse
HORS SUJET
Cinéma
Payback, série B, Marc Bruimaud
La philogynie suspecte d'Almodovar, à
propos de "Tout sur ma mère", Jean-Jacques Delfour
Littérature
Le miroir du temps, sur Louis Calaferte,
Fabrice Humbert
Autographe
inédit d’Apollinaire, présenté par Pénélope Sacks-Galey
Création littéraire
« Théâtres pour un flâneur », sur Jean-Denis
Malclès, Claude Chanaud
« Le trou », Jonas Ekhr
« Mémoire gravide », Pénélope
Sacks-Galey, présenté avec une aquarelle de Félicie Vignat
Galerie
Jean-François Baumard, Claude-Max Lochu, Marc
Michiels
L'IMAGE DE
SOI
JE ET SES MASQUES
- De l'émergence du "je" au cinéma, Jacques
Gerstenkorn
- Cy Twombly, du
dandysme au mythe, Richard Leeman
- Je tue il, Nicola Zouky-Durand
- Confessions d'un masque : la problématique de
l'identité chez Takeshi Kitano, Philippe Ortoli
- El Senor anonyme, nouvelle de Vincent de
Swarte
LE MIROIR, LE CORPS, LA FORME
- La photo de moi que je préfère, Régis
Debray.
- Le miroir, le corps,
Serge Salat
- "Notre corps est une
sorte de théorie permanente du monde", entretien avec David Le Breton
- Moi fragmenté, moi meurtrier —
l'expérience de soi chez Witold Gombrowicz, Alban Gonord
- Man of the year, Altiero Scicchitano
- Epitaphe, Daniel Thürler
L'IMAGE DE SOI À L'ÉPREUVE DE
L'AUTRE
- Je me vois donc je suis,
Ghislain Deslandes
- Le rôle
social et la peau intérieure, Pierre Ancet
- L'image de soi en terre étrangère,
Marie-Christine Héberlé
- L'estime
de soi incarcérée, Thierry Pech
-
La génétique signe-t-elle la fin de l'image de soi ? (Bienvenue à Gattaca),
Céline Lefève
ENTRE NARCISSISME ET
EXHIBITIONNISME
- Narcisse,
Salomon, Amphitryon : comment naît l'image de soi, Jean-Jacques Delfour
- Exhibitionnisme et autobiographie —
lecture d'un extrait des Confessions de Rousseau, Geneviève Étienne
- Représentations abîmées : le peintre
sous la flagellation du regard, Catherine Grall
- "Eclairer toute sa chair de l'image de moi", à
l'écoute du Cahier noir de Joë Bousquet, Jean-Christophe Abramovici
- L'imaginaire de la sincérité (Michel
Field, Guillaume Durand), Philippe Ortoli
- Le miroir vide — l'image des politiques,
Christophe Barbier
"BRICOLER DANS L'AUTOBIO" (Y.
Charnet) : LE JOURNAL DES ÉGOTISTES
- Seul dehors, Yves Charnet
- Portrait d'un artiste : Giono en son Journal,
André-Alain Morello
-
Deconstructing Nanni — le cinéma autobiographique de Nanni Moretti, Charlotte
Garson
- Portrait de l'artiste sur
photogramme, Eric Rondepierre
- Un
scorpion, nouvelle de Christophe Reffait
MOI, LE CRÉATEUR
- "Mon nom est Orson Welles", Marc Bruimaud
- Les images du moi-créateur chez
Gasiorowski, Sandrine Morsillo
-
Une esthétique de la trace : le geste créateur comme image de soi dans la poésie
contemporaine, Hugues Marchal
-
Femme ! devant le miroir, la création féministe des années 60-70 aux Etats-Unis,
Julie Gauthier
"CONNAÎS-TOI TOI-MÊME"
- Le miroir de ma coiffeuse, nouvelle
d'Anne Coudreuse
- L'épreuve du
miroir, lecture de "L'homme et son image" de La Fontaine, Françoise
Boussard
- Le miroir tendu, essai
sur quelques œuvres moralistes du XVIIème siècle (La Fontaine, La
Rochefoucauld), Jocelyn Maixent.
-
Le vrai portrait de Michel Leiris, Guillaume Pô
"Hors Sujet"
Cinéma
- Le nihilisme sentimental dans Vertigo d'Alfred
Hitchcock, Jérôme Soulès
- Le
premier regard, note sur Le Voyeur de Michael Powell, Eric Rondepierre
- Titanic/tragédie, Jean-Thomas
Vincent
- Titanic : consécration
d'un mythe, Richard Abibon
Création littéraire
- Cinéthérapie, nouvelle de Claude Chanaud
- La fuite, poème de Nicola
Zouky-Durand
- Quatre poèmes de
Coralie Robin
- Image(s) de
personne, Claude Baltz
- Trois
poèmes de Pénélope Sacks Galey
Photo
- Les ambiguïtés du gros plan dans la photographie
contemporaine, Yannick Vigouroux
-
Dérobées, Photographies d'Emmanuel Farge accompagnées de textes de Benjamin
Farge
La GALERIE : œuvres
d'Eléonore de Montesquiou, Sophie Daoud-Périac, Malik Nejmi, Odile de Chalendar,
Claire Jaeger, Emmanuel Hauser, Elske Koelstra
Commencer/finir
COMMENCER
Seuils : Génériques
- Cérémonie du commencement : stratégies
d'ouverture du film documentaire, Jacques Gerstenkorn
- Variations autour de l'exposition théâtrale -
l'incipit du Mariage de Figaro, Christèle Couleau
- X-Files : la vérité est dans le générique,
Jean-Michel Oullion
- La mise à nu
d'un genre, propos sur le générique de western, Philippe Ortoli
Parcours : du début à la fin
- Commencer-finir, deux lettres d'amour,
Véronique Burel
- De l'usage des
portes battantes et autres matériels hospitaliers, analyse de la séquence
rythmique dans la série Urgences, Marc Benedotti
- Commencer/finir la nouvelle, ou comment couper
court à Raymond Carver, Catherine Grall
- L'image et le récit , analyse de la "Venise
bleue" de Manet, Carine Daquin
-
Paint it, black : spectres et soldats selon Stanley Kubrick, Altiero
Scicchitano
Penser la limite : où commence
l'œuvre ?
- Le champ de l'œuvre,
François Jost
- Le cadre comme
catégorie de machine scopique, sur un spectacle de théâtre de rue, Jean-Jacques
Delfour
- "A tous les bouts du
poème, ni commencement ni fin", manuscrit fac-simile de James Sacré
L'acte créateur : le geste
inaugural
- A l'origine, à propos
des Aurélia Steiner de Marguerite Duras, Eric Rondepierre
- "Ca a débuté comme ça" : sur quelques débuts de
journaux d'écrivains, Anne Coudreuse
- Genèse en archipel, Hugo et l'écriture des
Travailleurs de la mer, Delphine Gleizes
Entretiens
- "Au commencement, il y a le rythme", entretien
avec Christian Gardair
- "L'œuvre
n'est ni commencement ni fin mais éternelle question", entretien avec Françoise
Viatte
- "L'âme des continents, ou
l'intuition d'une genèse", entretien avec Jean-Luc Meyer-Abbatucchi
FINIR
Seuils : Épilogues
- La fin ou le salut du sens, contenir le réel par
l'écriture dans La Nausée de Jean-Paul Sartre, Jocelyn Maixent
- "La vie derrière soi", nouvelle d'Alain
Leygonie
Retours : de la fin au début
- "La coupe amère", nouvelle d'Anne
Coudreuse
- Retour, non-retour,
quand la dernière image ramène à la première (Le troisième Homme, Paris, Texas,
Un Monde parfait), Claire Julier
-
"Da Capo", nouvelle de Vincent de Swarte
- Chroniques d'une rupture annoncée, sur Comment je
me suis disputé d'Arnaud Despleschin, Christèle Couleau
Penser la limite : où finit l'œuvre
?
- Lire sans fin, de la
particularité éditoriale des œuvres complètes, Charlotte Garson
- L'agonie du grand écran, à propos de Assassin(s)
de Mathieu Kassovitz, Philippe Ortoli
- Dans l'épaisseur du temps, Julie Gauthier
L'acte créateur : achèvement et
inachèvement
- Michel-Ange et
l'inachèvement, quelques réflexions sur les sculptures de la Sacrestia Nuova,
Maurice Pergnier
- Le fractal et
le virtuel : pour un art de l'infini, Serge Salat
Entretiens
- "Les langues ont commencé, mais la parole
jamais", entretien avec Valère Novarina
- "Peindre toute la vie cette œuvre qui est la
vie", entretien avec Roman Opalka
Dossier : "AUX FRONTIÈRES
DU VIRTUEL"
Aperçus avant impression
- Aux frontières du virtuel, Ghislain
Deslandes
- "Sans le virtuel, le
monde ne serait pas vivant", Entretien avec Pierre Lévy
- L'imperceptible, Jacques Ancet
- Les espaces virtuels de l'image et l'autre
perception, Jérôme Soulès
- Le
réel, le virtuel et l'absolu, réflexion sur Lisbonne Story de Wim Wenders,
Jean-Jacques Delfour
- "Le virtuel
est un choc ontologique", Entretien avec Philippe Quéau
- A, fiction de Lucie de Boutiny
Mythologies
- Entretien avec Jacques Attali
- "Aphasic virtuality" : langage, virtuel et
imaginaire dans Fargo des frères Coen, Jocelyn Maixent
- Le virtuel : arme diabolique ou tremplin pour la
création ?, Julie Gauthier
- Du
réel, du virtuel et de quelques pubs, Marc Benedotti
- Le vote loto ou la démocratie virtuelle, Pierre
Samson
- La cybersérie, nouveau
genre télévisuel ? - A propos de VR-5, Jean-Michel Oullion
- Le virtuel est dans le pré, Microcosmos ou
l'aventure à ras le réel, Jocelyn Maixent
- "La cybersexualité fait partie de notre
humanité", Entretien avec Fulvio Caccia
- L'exception quotidienne, fiction de Lucie de
Boutiny
Démystifications
- Entretien avec Edgar Morin
- Balzac interactif ou la virtualisation du sens,
Christèle Couleau
- Le temps
virtuel, à propos de la machine à voyager dans le temps, Pierre Ancet
- Virtualité et changement de points de
vue : Usual Suspects, Mission : Impossible et quelques autres, Christèle
Couleau
- On ne fait pas d'Hamlet
sans casser des yeux, fiction de Christophe Barbier
- Les peintres de l'espace impossible (Piranèse,
Escher), Christèle Couleau
-
Diderot, Kundera et les romans virtuels : le récit des mondes possibles, Jocelyn
Maixent
- Les architectes de la
liberté, Christèle Couleau
-
Quatre entretiens avec Monsieur O, fiction de Lucie de Boutiny
HORS SUJET
Télévision
- Inspecteur Derrick ou l'anti-Seven, Marc
Benedotti
- L'école sous
surveillance télévisuelle, Robert Redeker
- X-Files (Aux frontières du réel), Marc
Bruimaud
Cinéma
- Robocop, Terminator, Moby Dick et autres monstres
(cinéma et psychanalyse), Richard Abibon
- A bord des frères Lumière et de leur compagnie,
Jeanne Hyvrard
- The baby of
Mâcon, cinéma subversif ou cinéma pervers ?, Jean-Jacques Delfour
Arts plastiques
- Emmanuel Pons : du silence, Jean-Paul
Gavard-Perret
- L'énigme et le
mystère, commentaire de La grande Famille de Magritte, Maurice Pergnier
Création littéraire
- Poèmes inédits de Santiago Montobbio, traduits de
l'espagnol par Laura Alcoba
- 2
Poèmes d'Antoinette Valraud illustrés par François Bonnelle
- Poèmes de Benjamin Farge
- Le dîner d'amis, Franck Resplandy
- Poèmes de Daniel Thurler
- Itinéraire d'un mordu qui mentit,
François Martin, version établie par Ghislain Deslandes
Dossier : VOYAGES AU CENTRE DE LA CHAIR
- "Le mot chair, tous les autres", texte inédit de James Sacré
STRIP-TEASE
- Noli me tangere, voir et toucher dans Exotica
d'Atom Egoyan, Jocelyn Maixent
- Effeuillage sur planches, Franck
Evrard
- Chair de femmes, regards
d'hommes, Entretien avec Jean-Claude Kaufmann
- Ne me touchez pas, nouvelle de Noël Herpe
- "Le plaisir est dans
l'entrebâillement", Christophe Barbier
LA CHAIR ET LES SENS
- Une histoire sans fin, à propos deHiroshima mon
amour, Claire Julier
- Biennale de
Venise : La chair est triste, hélas, Julie Gauthier
- Voyage autour du sein, Marie-Christine
Jung
- Le rose bonbon est-il hard
?, essai sur le sitcom et la pornographie, Marc Benedotti
- "La pensée est un plaisir charnel", Entretien
avec Bernard Noël
- L'odeur du
corps et le parfum du jouir, Jean-Jacques Delfour
CRÉATURES DE CHÈRE
- Le cinéma à l'estomac : Le ventre de
l'architecte, Anne-Marie Godard
-
La chère faite verbe, sur la Biographie sentimentale de l'huître de M.F.K.
Fisher, Christophe Reffait
- L'architecte, nouvelle de Christophe
Bellamy
ENTAILLES, COUPURES,
INCISIONS
- Chair et coupure :
ent(r)ailles, Richard Leeman
-
L'Atalante ou le partage des corps, Pierre Samson
- "Déchirure" et autre poème, Nicolas
Zouky-Durand
- De la pulpe
sur l'écran, ou la chair qui tache, sur Pulp Fiction, Patrice Parthenay
TERATOGÉNÈSES
- Le monstre incarné, Pierre Ancet
- Le monstre pictural, Pierre Ancet
- L'œuvre de chair, incarnation et
sensualité dans Frankenstein de Kenneth Branagh, Christèle Couleau
- Francis Bacon et la chair proliférante,
Florence Dujour
INCARNATIONS, DÉSINCARNATIONS
- Ilotopie, Les gens de couleur,
Jean-Jacques Delfour
- "C'est pour
cela que les anges chutent", Entretien avec Jean Guitton
- Just do it, nouvelle de Ghislain Deslandes
- Visage de chair et masque de beauté, à
propos des visages de femmes dans la publicité, Jean-Jacques Delfour
- L'assentiment de la chair, Frédéric
Jacquart
- "Demain j'entre au
couvent", Antonioni et la chair dans Par delà les nuages, Jean-Thomas
Vincent
Hors sujet
- Samuel Beckett et la télévision, Jean-Paul
Gavard-Perret
- Narcisse revisité,
sur L'Année Juliette, Jean-Jacques Delfour
- La leçon d'humanité, une lecture de Golden Joe,
Jocelyn Maixent
- Chevaux et
chevalets, sur une gravure de Hans Baldung (XVI ème siècle), Antoine
Hatzenberger
- Pour une
philécosophie, Ghislain Deslandes
- Conte à douter de tout, Alain Leygonie
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Jean-Jacques Delfour j.jacques.delfour@ac-toulouse.fr |